Marie-Antoinette (1755-1793)
Correspondance I. - Versailles (1767-1787)
Vous aurez déjà su, mon cher frère, la catastrophe du cardinal de Rohan. Je profite du courrier de M. de Vergennes pour vous en faire un petit abrégé.
Le cardinal est convenu d'avoir acheté en mon nom et de s'être servi d'une signature qu'il a crue la mienne pour un collier de diamants de seize cent mille francs. Il prétend avoir été trompé par une Mme Valois de la Mothe.
Cette intrigante du plus bas étage n'a nulle place ici, et n'a jamais eu d'accès auprès de moi. Elle est depuis deux jours dans la Bastille...
On n'a pris nulle peine pour contre faire mon écriture, car elle ne lui ressemble en rien, et je n'ai jamais signé de France. C'est un étrange roman aux yeux de tout ce pays-ci que de vouloir supposer que j'ai pu vouloir donner une commission secrète au cardinal. »
22 août 1785, lettre à l'empereur Joseph II