Vesoul, le 7 janvier 2015
Vesoul, le 6 janvier 2015. Les rues bourdonnent : des manifestations, un salon du livre, une fête des sexualités inclusives, des antispécistes, des masculinistes, des nains, des banquiers, des poètes, des fascistes, le Hezbollah, deux prêtres en goguette.
Vesoul, le 7 janvier 2015. Un congrès, des cadres dynamiques, un humoriste québécois, des gameuses en extase, des youtubers ivres, une poétesse qui mange du poulpe.
Paris, le 7 janvier 2015. Des coups de feu, des sirènes, une rédaction décimée, des marches blanches, bleues et rouges, des larmes - et de l'hypocrisie.
On lit en filigrane la montée des populismes en Europe, l'explosion de la violence sociale, la détresse des populations marginalisées, le fanatisme religieux comme réponse absurde à l'absurdité du monde. Au fil des pages, on rit noir, on rit jaune. On finit par ne plus rire du tout.