« Si je gagne, qu'est-ce que je fais ? Promis, j'enlève mon maillot, je fais des pirouettes, je fais mon cirque. Cette finale à Athènes, c'est exceptionnel, c'est beau, ce sont mes Jeux, c'est ma fête. Ça s'agite devant la porte du box. Va falloir y aller. J'ai peur. Faut d'abord passer le rideau, tracer, enjamber les cordes, monter sur le ring, gagner mon coin, rejoindre l'arbitre qui va contrôler mes gants, vérifier mon protège-dents puis taper dans mes mains. Les cris, les applaudissements, les huées, je ne les entends pas. Je ne vois rien, je ne pense à rien. Au coup de gong, je me tasse en moi-même, mon corps devient une mécanique invincible. J'y vais. »