À l'approche des cent ans de l'armistice entre les Alliés et l'Allemagne, un historien, un philosophe et des témoins de massacres de masse abordent les questions de la violence, de la vengeance et de la réconciliation.
Dans sa préface, l'historien Maurice Vaïsse dresse un panorama des différentes tentatives des nations, au cours du XXe siècle, pour établir un monde un peu plus pacifique. Et constate que la plus aboutie, malgré ses imperfections et ses défauts, reste la construction de l'Europe.
Raphaël Esrail, un des derniers rescapés d'Auschwitz encore en vie, explique comment il a vécu les années d'après-guerre, son absence de haine pour le peuple allemand et son besoin de justice, inassouvi.
Trois militants infatigables de la paix, originaires du Rwanda, racontent les horreurs qu'ils ont vécues dans leur pays depuis des décennies, et esquissent des pistes pour les prévenir.
Le philosophe et théologien Olivier Abel souligne l'échec qu'il y aurait à vouloir évacuer toute forme de conflit des relations humaines. Le conflit, selon lui, est inhérent à toute forme de société, à commencer par la famille. L'urgence serait plutôt d'apprendre à vivre avec. Pour éviter qu'il ne débouche sur des violences massives et incontrôlables.