La génération du baby-boom va-t-elle relever le défi du papy-boom ? Dans une société qu'elle a vouée au «jeunisme» pourra-t-elle valoriser le vieillissement ? Saura-t-elle inventer une vie après la retraite ?
Robert Rochefort le pense et explique pourquoi une société à forte proportion de séniors n'est pas à craindre. Au contraire, il y discerne les remèdes à bien des maux contemporains. Une société où tout s'accélère n'a-t-elle pas, plus que jamais, besoin de l'expérience de ceux qui ont eu un long vécu ? La cohésion familiale ne sort-elle pas renforcée sur quatre générations ? La solidarité transgénérationnelle n'est-elle pas garantie par les transferts de revenus des plus âgés aux plus jeunes et de services des plus jeunes aux plus âgés ? Si la vieillesse garde son mystère métaphysique, elle est en train de perdre sa malédiction sociale et culturelle. Sereins et disponibles, les séniors retrouvent leur curiosité d'enfants, ils s'activent, ils s'engagent.