Vivre sans violences ?
dans les couples, les institutions, les écoles
Depuis la première parution de cet ouvrage en 2004, les violences conjugales ont été mises sur le devant de la scène : affaire Trintignant, campagnes de communication... Ce n'est pas pour autant que les réponses à ces violences ont progressé. Malgré les lois, les circulaires qui peuvent faire penser que les violences (conjugales) sont une cause nationale, l'État ne cesse de se désengager - suppression de crédits aux associations de prévention et de traitement, aux centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), augmentation du niveau d'incohérence due au fonctionnement de la justice... La réédition des travaux menés par une équipe de thérapeutes familiaux de Marseille s'est alors imposée, d'autant qu'elle bénéficie du bilan de leurs expériences accumulées ces dernières années. Ils nous incitent à penser la complexité des phénomènes violents pour ne pas céder au manichéisme - qu'il soit individuel, familial, social, politique ou scientifique - qui engendre lui-même les violences.
S'inspirant d'un modèle québécois, les auteurs ont élaboré, au fil des ans, un modèle d'intervention face aux situations de violences, spécifique au contexte français, et s'appuyant sur une épistémologie écosystémique. À travers de nombreux exemples, ils exposent ici le cheminement de leur réflexion qui, partant des violences conjugales et familiales, point de départ de leur engagement, les a conduits à s'intéresser aux violences et à leur prévention au sein d'institutions médico-sociales et scolaires.