Voix des plus singulières parmi celles des poètes
de la génération dite «de la défaite», poètes
grecs de l'immédiate après-guerre qui connurent
la guerre civile, la répression et la déportation,
Aris Alexandrou est resté sa vie durant un homme
fièrement indépendant.
Ses poèmes témoignent, comme le titre du
recueil l'indique, d'un choix intransigeant auquel il
voue une fidélité radicale.
D'une parole directe, aussi proche que distante de
ses interlocuteurs, camarades et ennemis, l'individu
se confronte au collectif déchiré par les idéologies.
Grand traducteur, notamment du russe, Alexandrou
entretient un dialogue intime avec Maïakovski dont
la présence est essentielle dans ces poèmes.