Pourquoi le péché originel a-t-il été inventé ? Et peut-on, aujourd'hui, s'en libérer ?
Ni le récit de la Genèse, ni même le texte de l'Evangile ne se réfèrent à une quelconque chute ou damnation de l'humanité. Dans ces conditions, pourquoi l'Eglise catholique a-t-elle imposé au Ve siècle, en se fondant sur une simple phrase de saint Paul, le principe d'une culpabilité essentielle de l'être humain ?
Concupiscence, libido, convoitise, souffrance, expiation... l'homme ne pourrait se libérer par ses propres moyens. Fallait-il donc, pour justifier l'intervention du Sauveur, qu'il y eût un péché impossible à racheter sans lui ? Sans péché originel, point de Sauveur ? point de Jésus ?
Que disent le Talmud et surtout la cabale hébraïque de la faute d'Adam ?
Après avoir écrit La Question chrétienne, qui suscite dans tous les milieux un intérêt soutenu, Gérard Israël, philosophe et historien des idées religieuses, entreprend ici d'exposer la surprenante association des spiritualités à la culpabilité.