Le voyage de Pierre Belon dans le Levant, commencé en 1546, eut lieu à la fin du règne de François Ier, un règne marqué par la «scandaleuse alliance» avec l'empire de Soliman le magnifique. Son périple, débuté en compagnie de l'ambassadeur français d'Aramont, échappa bientôt au cadre d'une mission diplomatique : Belon s'attarda en effet dans les territoires ottomans pendant deux ans et visita, au gré de ses curiosités, la Grèce, la Terre sainte et l'Egypte, Constantinople bien sûr, mais aussi l'Anatolie, rarement explorée par les Occidentaux.
Le récit issu de son expérience est une œuvre originale, reflétant l'intérêt d'un naturaliste pour la faune et la flore, mais aussi envers les us et coutumes propres aux régions traversées.
Esprit curieux de tout, Belon est considéré, à l'instar de Guillaume Postel, comme l'un des grands voyageurs de la Renaissance. Cet ouvrage, qui a, en France et en Europe, influencé durablement la littérature consacrée à l'Orient, est ici, pour la première fois depuis le XVIe siècle, réédité dans son intégralité.