Voyage au Mont-Blanc
Étrangement oublié par les éditions modernes de Chateaubriand, même par les plus complètes en apparence, ce Voyage au Mont-Blanc révèle un auteur inattendu. Avec un cynisme allègre, une réticence à céder à l'extase et à la contemplation obligée, Chateaubriand, qui l'eût cru ? prend le contre-pied du mouvement romantique de littérature alpestre alors en plein essor : par défiance envers les emballements de l'imagination, il s'acharne, avec quelque insolence, à mettre en pièces, à propos de la haute montagne, les illusions rousseauistes à la mode. Serait-il, avant l'heure, stendhalien ?