Notre première excursion à la péninsule d’Araya fut bientôt suivie d’une autre plus longue et plus instructive dans l’intérieur des montagnes, aux missions des Indiens Chaymas. Des objets d’un intérêt varié y appelaient notre attention. Nous entrions dans un pays hérissé de forêts : nous allions visiter un couvent ombragé de palmiers et de fougères en arbres, situé dans une vallée étroite, où l’on jouit, au centre de la zone torride, d’un climat frais et délicieux. Les montagnes d’alentour renferment des cavernes habitées par des milliers d’oiseaux nocturnes et, ce qui frappe plus l’imagination que toutes les merveilles du monde physique, on trouve au-delà de ces montagnes, un peuple naguère encore nomade sortant à peine de l’état de nature sauvage sans être barbare, stupide plutôt par ignorance que par un long abrutissement.
Tome 3 sur 13.