Il y a, dans la tradition espagnole, indienne, méditerranéenne,
des poèmes habités d'apparitions, où la vie
reflète des choses, des fruits, des idées, des fantômes,
des êtres anonymes et fugaces, des traces populaires
et secrètes.
Des poèmes qui proclament la durée scandaleuse du
minime face à l'usure du temps.
Des paroles qui recueillent ces bribes d'incrédulité et
de foi, de sentiments passionnés et de picaresques
distances, dans lesquelles nous nous reconnaissons.
Des échos contradictoires que je souhaiterais accueillir
dans mes poèmes.