Un nouveau livre sur Woody Allen qui
apporte un regard différent sur tous ses
films et surtout qui tente d'offrir une
approche analytique d'une oeuvre divertissante
et complexe à la fois. En effet, Woody qui rit et
Allen qui pleure sont les deux facettes d'un
créateur qui plonge son inspiration dans le
burlesque traditionnel mais aussi dans la
magie, et qui s'inspire des plus grands cinéastes
de la très riche histoire du cinéma mondial.
Jean-Max Méjean, comme il avait su le faire
pour Federico Fellini, propose ici une analyse
de Woody Allen qui n'oublie aucunement
l'aspect philosophique de son travail, ni son
aspect psychologique. Le livre tente donc de
percer le mystère d'un créateur prolifique et
ponctuel qui, chaque année, donne rendez-vous
à son imagination et essaie de
comprendre les névroses de ses personnages et
du monde qui les entoure. New York, la
femme, le comique, la judéité, la psychanalyse,
l'hypocondrie, la misanthropie parfois, le rire
et les larmes sans oublier la solitude et le
désarroi, tous ces archétypes sont convoqués
pour brosser un portrait quasi complet d'un
des plus grands cinéastes vivants. Entre drame
et comédie, un cinéma à l'image de notre vie,
revue et corrigée par un grand illusionniste.
On sort alors de cette lecture, un peu envoûté
comme Alice, avec pour seule envie, celle de
clamer : Tout le monde love you Woody.