« Ne suis-je pas comme vous, avec un espoir à atteindre et un rêve à vivre ? »
« Pourquoi suis-je anarchiste ? Parce que je ne peux pas faire autrement ; je ne peux pas être malhonnête envers moi-même ; les conditions d'existence m'oppressent ; et je dois faire quelque chose avec ma tête. » Comme Simone Weil, elle souffrit dans son corps, vécut ses idées sans compromis, écrivit sans relâche, plaça l'exigence de vérité au-dessus de tout, et mourut jeune. Éclipsée dans la mémoire collective par Emma Goldman, Voltairine de Cleyre (1866-1912) fut pourtant l'une des femmes anarchistes les plus brillantes des États-Unis. Ardente combattante de la domination masculine, plus littéraire mais tout aussi radicale et sociale que Goldman, elle est l'autrice de nombreux textes et poèmes dont les plus importants sont réunis ici : « Pourquoi je suis anarchiste », « Action directe », « L'esclavage sexuel », « L'idée dominante » et « L'anarchisme dans la littérature ».