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Zola était curieusement négligé par la « nouvelle critique » : voici l’oubli réparé. Nouvelle, l’étude de Jean Borie l’est d’abord en ce qu’elle montre que le roman naturaliste, l’analyse sociale et la critique de « gauche » ne sont, chez Zola, qu’un discours de surface. Sous-jacent, primordial, il y a le dire d’une fêlure : le vertige devant la bête, la boue, l’excrétion. C’est à ce niveau ( : par rapport au fantasme qu’on peut comprendre comment l’œuvre de Zola, qui s’ouvrait sur une nausée, se termine par un salut. La curée du second Empire, l’indigestion des Halles qui asphyxiait Florent, la prolifération végétale qui envahissait l’église de l’abbé Mouret, font place à la vision millénariste des Évangiles, à l’établissement d’une Cité Radieuse sans déchets au transparent éclat du soleil. Ce rêve d’un bonheur universel, qu’est-il ? La bouderie rancunière, complaisante et horrifiée, a-t-elle été soudain dissipée par une courageuse décision de passer outre ? Ou bien le désir ne s’est-il dégagé de la honte, du dégoût de l’angoisse, que pour verser dans l’imaginaire infantile d’une utopie ? Ou bien Zola est-il, plus simplement, arrivé à l’idée que dans ce qui est relâchement, liquidité, avilissement, il y a aussi production, création, transformation ? Tout cela se trouve exploré à travers quelques très concrètes figures mythiques que Zola privilégie : la scène sexuelle archaïque, les machines, la maison.