«Quand j'ai vu pour la première fois, au cours d'un
voyage en train, les collines des alentours de Sienne, j'ai
éprouvé une émotion profonde, comme si j'avais retrouvé
quelque chose de très important. Ces collines sont dépourvues
de végétation ; elles sont recouvertes d'une terre
presque blanche, comme une peau avec des striures, des
ravines creusées par la pluie, qui font penser à des côtes, à
des corps humains. C'est un paysage qui ne change pas,
qui n'est pas modifié par les saisons. Et plus tard, au
moment de les peindre, je me suis rendu compte que ces
collines blanchâtres me rappelaient les monceaux de
cadavres parmi lesquels j'avais vécu à Dachau.»
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