Penser les sciences, ce n'est pas raconter l'histoire des triomphes d'une science autonome, pure, désintéressée, universelle... C'est plutôt penser à partir de la multiplicité des sciences et des situations passées et présentes, la manière dont les acteurs ont présenté et évalué leurs pratiques, leurs différences, leur légitimité.
Les sciences ne se présentent pas sous la forme d'un front uni. Elles ressemblent beaucoup plus à un archipel, avec des ports aménagés, des routes, des habitants différents qui ont des échanges codifiés.