De 1842 à mai 1844, le couple formé par Franz Liszt et la comtesse d'Agoult se délite lentement. C'est en avril 1844 que celle-ci décide de rompre.
Pendant ces deux années et demie de lutte intérieure, elle devient l'écrivain Daniel Stern. Plusieurs articles paraissent dans La Presse sous l'impulsion d'Émile de Girardin : critiques littéraires, musicales et artistiques.
Autour d'elle, les anciens amis vont et viennent, tels Alfred de Vigny et Charles-Augustin Sainte-Beuve. Le peintre Henri Lehmann devient le premier confident tandis que l'indéfectible Louis de Ronchaud accepte de remplir des missions domestiques. Lamartine fait plusieurs apparitions dans son salon où de nouvelles figures surgissent : l'historien Louis de Viel Castel et le jeune François Ponsard dont la Lucrèce remporte un énorme succès. En décembre 1843, elle rencontre le poète Georg Herwegh, émigré à Paris.
Lorsqu'elle part pour la Touraine en mai 1844, madame d'Agoult charge ses amis de veiller sur Franz Liszt qu'elle abandonne. Le musicien va désormais hanter ses rêves et ses cauchemars, attiser ses haines et ses accès de folie, et la torturer à travers le destin déchiré de leurs trois enfants qui vont grandir loin d'elle.