Une saga palpitante sur les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale.
Juillet 1944. Tandis qu'à l'Est, l'Armée rouge casse définitivement les reins de la
Wehrmacht
(opération "
Bagration
") et qu'à l'Ouest, Américains et Britanniques qui piétinaient depuis le Débarquement, percent enfin les défenses allemandes (opération "
Cobra
"), les chefs alliés sont optimistes : la guerre en Europe sera finie à Noël.
Tous se trompent. Elle durera dix mois encore. Les plus coûteux en vies humaines de tout le conflit.
Comment l'Allemagne, dont les forces vives – hommes, matériels, infrastructures industrielles, ressources énergétiques – ont été saignées à blanc, a-t-elle pu tenir aussi longtemps ?
Pourquoi Hitler, au contraire de Mussolini ou du dictateur roumain Antonescu, n'a-t-il pas été renversé ?
Comment l'Union soviétique, dont plus de 20 millions de citoyens ont été exterminés en trois ans, est-elle parvenue, en quelques mois, à recouvrer le terrain perdu et à planter le drapeau rouge au sommet du Reichstag ?
Pourquoi les États-Unis passent-ils pour le pays ayant le plus contribué à la victoire sur l'Allemagne alors que sur les 48 millions de morts provoqués par la guerre en Europe, 73 % sont des Russes (16 millions de civils et 9 millions de combattants soit 15 % de la population de l'URSS) et 0,3% seulement des Américains (140 000 morts) ?
Même illusion d'optique s'agissant des accords de Yalta (février 1945) et du prétendu " partage du monde " qui en a résulté.
Sait-on que ce n'est pas Roosevelt – trop rapidement taxé de complaisance avec Staline – qui a entériné les visées territoriales soviétiques sur l'Europe centrale, mais le très anticommuniste Churchill, cinq mois plus tôt à Moscou, pour préserver la sphère d'influence britannique sur la Grèce et la Méditerranée orientale ?
Après tant d'ouvrages écrits sur la Seconde Guerre mondiale, raconter l'histoire de son achèvement européen était nécessaire pour tordre le cou à beaucoup d'idées reçues. C'est l'objet de ce livre dont l'originalité repose sur les angles morts qu'il a choisi d'éclairer, et la force au rare talent d'écriture de son auteur.