Après avoir décroché d'études de droit pourtant assez brillantes, Anton a essayé de s'en sortir comme chauffeur de taxi. Maintenant il vit dans un foyer d'hébergement, dans l'attente du procès qu'ont intenté contre lui les banques pour une dette de 3000 euros. Il se réfugie dans le sommeil, et les rêves.
Denise est caissière et élève seule sa fille. Pour arrondir ses fins de mois, elle a tourné dans un porno diffusé sur Internet et attend depuis des mois le cachet de 3000 euros. Malgré les crises de panique quand elle sent sur elle le regard des hommes et s'imagine qu'ils la reconnaissent, elle est décidée à se battre pour réclamer son dû. Les réseaux sociaux, la téléréalité, l'alcool et les amphétamines remplissent le vide de son existence.
Anton et Denise se rencontrent à la caisse du supermarché, se rapprochent un bref moment sans illusions. Les dénouements heureux, constatent-ils l'un et l'autre, n'existent que dans les rêves.
Dans une écriture violente et lucide, Thomas Melle donne à voir la réalité sociale froide, dure, de la marginalité.