Ce récit relate une partie du voyage - du Turkestan russe au Tonkin - qu'entreprirent en 1889 Gabriel Bonvalot et le prince Henri d'Orléans Leur objectif était de rejoindre, par voie terrestre, les nouvelles possessions coloniales françaises en Indochine, en passant par le Turkestan chinois et les hauts plateaux tibétains jusqu'alors inexplores
C'est l'époque du « Great Game », la lutte d'influence que se livrent Russes et Anglais en Haute-Asie pour s'assurer le contrôle de cette partie du monde. Dans cette compétition la France ne joue cependant qu'un rôle de spectateur, et l'expédition de Bonvalot n'est pas une mission officielle Elle sera en effet entièrement financée par les fonds prives du duc de Chartres, père du prince Henri d'Orléans.
Le récit de Bonvalot décrit leur périple au jour le jour, avec la précision et la concision d'un reporter, sans jamais se perdre dans de grandes digressions philosophiques. Les faits les plus insolites sont évoqués avec une retenue et un réalisme excluant tout sensationnalisme. Pourtant, les voyageurs sont confrontes aux pires difficultés dans l'une des régions les plus inhospitalières de la planète, a des altitudes situées entre 4000 et 6000 m et par des températures hivernales se situant le plus souvent en - dessous de -20° C. À cela s ajoute la question lancinante du ravitaillement, tant en eau qu'en nourriture.
À leur retour en France, les explorateurs seront reçus triomphalement le récit de leur expédition paraîtra dans la revue Le Tour du Monde, avant d'être publie sous forme de livre richement illustre par des gravures réalisées d'après les photographies du prince d'Orléans (le présent ouvrage en propose une quarantaine).