Je m'appelle Alger.
Alger la blanche.
C'est ce ventre qui a enfanté la douleur et la haine.
C'est ce ventre qui a fait de moi la ville de la mort.
Sur ces terres contrariées que rien n'apprivoise ni le temps ni les hommes le ciel dites-vous bien n'est qu'un chemin de plus Un détour insensé
Une route difficile qu'il me faut traverser à tout prix
Alger la blanche - Ville mythique, ville de lumière, ville de souffrance aussi... Alger la blanche a de tout temps inspiré les poètes qui ont eu la chance de la côtoyer, de se laisser prendre par ses charmes, de l'aimer comme une femme mystérieuse, libre, courageuse. En ces temps perturbés, généraux, imams et muezzins tentent de la réduire au silence en s'attaquant à ce qu'elle a de plus cher et en éclipsant la parole de Dieu. Seule la voix du poète résonne pour clamer haut et fort qu'il est plus que temps de mettre fin au gâchis.
Les terres contrariées - Il y a ceux qui restent. Et ceux qui partent. Et puis ceux qui reviennent, qui voudraient revendiquer leur place. Mais chacun de leur pas résonne comme un étrange pressentiment de n'être plus tout à fait d'ici...