Le Moyen Âge a cultivé, plus que toute autre période, la figure d'allégorie. Le nombre des travaux parus après les années 1960 sur l'écriture allégorique, après un temps d'indifférence ou de marginalisation, justifie une mise au point sur les outils critiques, les problèmes abordés, les questions en suspens, les arrière-pensées esthétiques ou idéologiques. Cet ouvrage propose une synthèse de la recherche, privilégiant au-delà du bilan bibliographique, les points qui ont fait - et font encore - l'objet de débats : les relations entre la littérature et les instruments rhétoriques, les liens des textes avec la théologie et la « mentalité symbolique ». Il s'attache ensuite à l'exploitation synchronique (typologie des formes) et diachronique du corpus, en insistant sur les XIVe et XVe siècles, pour les quels manquait une étude globale.