Pourquoi ouvrir – et avec des yeux de philosophe – une anatomie des passions ? Les passions, cela nous concerne tous ! Chacun de nous n’est-il pas le mieux placé pour savoir à quoi s’en tenir à leur sujet ? Ne les ressentons-nous pas suffisamment dans nos chairs ? Et déjà, peut-on parler d’anatomie à leur égard ? Comment ce qui est de l’essence immatérielle de l’âme pourrait-il être disséqué dans le corps ?
Pas de meilleur endroit que l’évident pour cacher les mystères les plus profonds et les préjugés les plus tenaces. C’est précisément là, sous notre nez, qu’Anatomie des passions va les chercher. Dans ce livre, il est question de la constitution d’une grammaire musculaire des passions par Duchenne, ce dernier n’étant néanmoins qu’une clé au service d’une problématique inventée dans la fine peau du visage, où s’entremêlent tous les désirs.