C'est en 1888, à Paris, au Lycée Henri IV, qu'André Gide et
Léon Blum se sont rencontrés. Gide (1869-1951) n'a que trois
ans de plus que Blum (1872-1950). Leur goût commun pour la
littérature les rapproche, et ils ont, d'emblée, des discussions
fougueuses.
Cette amitié de jeunesse va se développer. Étrange rencontre
par la disparité de leur vision de la littérature. L'un
étant Juif et l'autre Protestant, cette singularité aurait dû être
un atout. Elle n'a fait que compliquer leurs rapports.
Blum a admiré l'oeuvre de Gide. Gide fut plus réservé avec
celle de Blum. Celui-ci, devenant un chef politique emblématique,
naquirent, chez Gide, un enthousiasme et un respect
tardifs. Mais l'amitié entre les deux hommes n'a jamais fait
défaut. Elle a été émouvante, voire tendre, chez Blum, plus
fantasque et fluctuante chez Gide.
Ce second volume, tout comme le premier, accorde une
large place à l'iconographie, avec des temps forts : les revues,
l'Affaire Dreyfus, la guerre, l'après-guerre, et ceci jusqu'aux
années 1930.