
D'un bras j'amasse la mer
Toute vers ma bouche en soifs
Je verse de l'autre un tas
De terres dans ma langue
Jamais je n'ai été tant
Que mes dents mangent
Sur la craquelure des déserts
Et sirotent en golfes vifs
D'une bouchée solitaire.
Ô mes archipels
À mâcher en muesli
Je me ronge vivant
Les fosses océaniques
Sans tarder tout n'est
Plus rien resté
À moins
Du volcan pimenté
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