« J'écris pour recevoir du monde une réponse à la question que je lui pose et qui est identique à celle que, tous, écrivains ou pas, sous une tonne ou sous une autre, nous lui adressons. » Au fil d'une conversation habitée par les souvenirs de jeunesse, l'intérêt pour les avant-gardes et une certaine conception de la littérature et de l'éthique politique, Philippe Forest revient sur son oeuvre traversée par l'idée de deuil, l'expérience de la perte et la question de la survie. Ce faisant, il livre une analyse critique et stimulante de la manière de s'inscrire dans notre époque et d'y trouver des ressources vitales. Car si la littérature n'a pas pour vocation de réparer la réalité, elle doit porter témoignage de la part d'irrémédiable que comporte l'existence.