Archéologie du futur
Mémoires d'une société de Gens de Lettres publiés en l'a nnée 2355
Qu'est-ce que le futur dira de notre époque ? Cette question émerge dès le XVIIIe siècle sous la plume du graveur et journaliste Charles-Nicolas Cochin (1715-1790) à l'époque où l'on découvre Pompéi (1748) et où Piranese publie Le antichità Romane (1756). Dans une série d'articles prétendument publiés au XXIVe siècle de notre ère, Cochin livre les interprétations de savants de l'avenir sur les artefacts architecturaux, picturaux et sculpturaux laissés par son époque. Les textes de ces érudits donnent l'occasion à l'auteur d'exprimer ses idées sur l'art de son temps. Les Mémoires d'une société de Gens de Lettres publiés en l'année 2355 influenceront Louis-Sébastien Mercier qui écrit en 1771 L'an deux mille quatre cent quarante. Rêve s'il en fut jamais, première anticipation d'ampleur. Ils inaugurent le thème de l'« archéologie du futur » qui connaît une vogue jamais démentie. Les Mémoires d'une société de Gens de Lettres sont pour la première fois rassemblés en un seul volume. Ils passionneront autant les amateurs d'histoire des arts (architecture, peinture, sculpture), les curieux qui se penchent sur l'imaginaire collectif du passé que ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'anticipation.