« Une jeune fille russe de dix-sept ans, Ariane Nicolaevna Kousnetzova, de classe moyenne et aussi libre que peut l’être une étudiante livrée à elle-même, rencontre à Moscou un homme, Constantin Michel, qui n’a pas plus de préjugés qu’elle. Tous les deux se piquent au jeu de l’amour et du hasard. Ce n’est d’abord qu’un jeu ; c’est ensuite un combat dont l’orgueil est le prix. Lequel des deux adversaires s’avouera vaincu en avouant qu’il aime réellement et jusqu’à abdiquer sa souveraine indépendance ? Élevée dans le mensonge, Ariane s’y complaît. Elle arrive à mentir pour le plaisir, pour exaspérer, pour affoler l’homme qui lui oppose l’ironie française et une feinte indifférence. Elle n’hésite pas, fanfaronne de la perversité, jusqu’à se forger un passé qui doit l’avilir davantage aux yeux de l’homme dont elle est devenue tout de suite la maîtresse. Et elle ment encore… comme si l’aveu de son amour l’humiliait ; elle ment jusqu’au dernier chapitre (...) » L. Descaves.