Irrémédiable destin que celui de ce joyeux médecin qui, pour guérir son plus fidèle patient, épouse son triste mal en sachant qu'il ne le sauvera jamais.
A l'entrée d'hiver du jardin zoologique fermé depuis trente ans, le narrateur, après avoir passé devant «la statue du renard blanc érigée en mémoire de la blancheur éternelle des goupils transportés dans la transe des enragés», franchit le seuil de la clinique Azoug où il est attiré par l'avis d'une pancarte : unique patient cherche volontaire pour le visiter. Hypnotisé par le lieu où la Doctorine Azoug l'attend depuis très longtemps, il avance à la recherche de ce patient avec la douceur du terrible désespoir inconscient. Le patient Hazoug est le peintre attitré de la Doctorine, tenu de faire son autoportrait tout en sachant qu'il mourra le jour où, pour son malheur, il aurait achevé l'œuvre où elle reconnaîtrait leurs deux visages enfin confondus.