« ... écrire à la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face à nous tous les dangers symboliques. Toute femme écrivant qui s'avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné. »
Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m'assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m'avez ouvert les chemins de l'écriture.
Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature algérienne de langue française et montre combien son oeuvre est liée à l'histoire et à l'évolution de cette société, en livrant les clés secrètes des maisons algériennes, lieu des femmes où elles sont à la fois maîtresses et recluses.
Ce texte est le complément du podcast Les Parleuses séance 8 de l'association Littérature, etc. Sa directrice, Aurélie Olivier nous en parle dans sa postface.