Le renseignement pour la première fois cartographié
Le renseignement, dans sa double dimension intérieure et internationale, a longtemps relevé de la compétence exclusive de
l'État. Mais à l'âge de la globalisation et de la souveraineté partagée, de nombreux facteurs - le développement des coopérations internationales, les changements géopolitiques liés à la fin de la guerre froide, la demande de transparence des sociétés post-démocratiques, le développement exponentiel des réseaux ainsi que la généralisation de l'accès à l'Internet - ont profondément bouleversé les conditions dans lesquelles s'exerce cette activité. En abordant les problématiques les plus contemporaines du renseignement dans leurs dimensions historiques, politiques, juridiques et éthiques, ce premier Atlas du renseignement tente d'apporter une vision complète sur un sujet secret.
Observer, influencer, agir
Covert action de la CIA, KGB en Afrique, assassinats des membres de « Septembre noir », la collecte de l'information et son analyse - activités principales du renseignement - sont au service des stratégies d'influence et d'action des États.
Le renseignement face aux crises
De Pearl Harbor en 1941 au débarquement allié en Normandie en 1944, de la guerre du Kippour en 1973 au 11 septembre 2001, c'est dans les crises que l'on éprouve la qualité des services mais aussi que l'on mesure leurs défaillances.
Quand les États coopèrent
Qu'il s'agisse de réseaux à couverture mondiale, comme Echelon et Interpol, ou régionale, comme Condor et Schengen, les coopérations multilatérales entre États brouillent les catégories d'amis, d'alliés et d'ennemis et rendent paradoxalement le monde moins lisible.
Le renseignement dans les sociétés ouvertes
L'Open Source, le pouvoir spectaculaire de l'Internet et des réseaux que les scandales Wikileaks et Snowden ont révélé, ainsi que les exigences de contrôle et de transparence des sociétés post-modernes, menacent la solidité du secret et remettent en cause le monopole des États sur la sécurité.
Demain : la fin du secret, la fin des États ?
Les États pourront-ils assumer, technologiquement et financièrement, la masse toujours croissante d'information ouverte, ou devront-ils en abandonner le monopole à quelques géants privés ? Sauront-ils changer et réformer leurs agences pour garantir leur avenir au sein des sociétés ouvertes ?