L'ouvrage que voici met en lumière les sources juives de la foi chrétienne. Ces dernières ne se réduisent pas à un « Ancien Testament » que le Christ viendrait accomplir. Certes c'est cela, mais bien plus encore. Les Écritures que Jésus a connues étaient des Écritures déjà interprétées, dans la tradition vivante de son peuple. La révélation, consignée dans la « Torah écrite », est en effet inséparable de la vie du peuple d'Israël. La « Torah orale » est la cristallisation de cette vie dans la liturgie, la prière, le débat éthique et l'interprétation des Écritures. Les pharisiens en étaient les vecteurs au temps du christianisme naissant. C'est à l'intérieur de ce courant qu'il faut comprendre les textes du Nouveau Testament. Le Christ transmet aux chrétiens la sève de « l'olivier franc » (Rm 11,24) dans laquelle ils peuvent puiser un sens communautaire renouvelé, remis en valeur par le concile Vatican II.