A comme auteur dramatique, mais aussi comme armateur, affairiste et agent secret ; B comme Beaumarchais, le nom-emblème de l'ascension sociale, et C comme Caron, le patronyme de ses débuts ; E comme éditeur de Voltaire ; F comme Figaro ; H comme horloger, le métier appris du père ; M comme musicien, mais aussi comme munitionnaire des Américains puis de la Révolution française ; N comme noblesse, mais R comme roture, ou comme ses pseudonymes d'aventurier : Ronac, Roderigue Hortalez... C'est dans la prodigieuse trajectoire de son aïeul que nous entraîne Jean-Pierre de Beaumarchais, celle d'un «voltigeur» des Lumières qui a couru sans cesse d'un rôle, d'un personnage à un autre, par intérêt, par idéal, mais aussi par plaisir de transformer, de manière ô combien moderne, le dilettantisme aristocratique en passion d'entreprendre.