L'informatique seule est capable d'apporter les solutions qui s'imposent derechef à la complexification du monde et la multiplication des menaces écologiques, économiques et sociétales. La virtualisation de toute information, la multiplication des modes de connexion, la transformation de tout objet en un ordinateur rendent possible la prise en charge totalement automatisée de nos biens publics. Après-demain, des transports en commun impossibles à frauder optimiseront le trafic pour un coût écologique minimum, des senseurs intelligents s'assureront d'une consommation énergétique sobre, les contrats financiers
et autres ne souffriront d'aucune défection possible et des algorithmes prédictifs préviendront toute activité criminelle. Face à l'urgence, nous accepterons de confier notre société aux mains d'un big brother « bienveillant ». L'interdit le deviendra vraiment et la privation remplacera la punition. Mais le souhaitons-nous vraiment ?