Paris, début des années 2000.
Un homme, un journaliste connu, un «esclave à 8000 euros par mois», rejoint les légions du chômage.
Aux obsèques de Jean-Luc Lagardère, comme au «jeudi de l'amour» des Galeries Lafayette, il n'a plus rien à faire, qu'à se sentir vivant.
Alors il marche, dévisage et rencontre.
Il passe des arcanes de l'ANPE aux studios de Canal+. Et des communautés arabe et juive au canapé d'une lepéniste.
Escorté d'une belle étrangère, il pense à Nougaro et à Aragon.
À quoi sert d'écrire quand l'art de vivre s'est perdu?
La solution serait peut-être de déléguer la vérité au roman, d'en finir avec l'information, de rétablir le règne des nuances et de la vision.
Pierre-Louis Basse rêve debout pour ne pas tomber.
Dans un monde scandaleux, il vit au couteau pour s'ouvrir le coeur.
Ça va mal finir, sauf si nous nous regardons enfin dans les yeux.