Sous la direction de Jacqueline Genet.
Ce Cahier commence par les années de formation de Yeats, qui se place parmi les « derniers romantiques » et puise des sources étrangères et locales. Grâce à l’influence anglo-saxonne, byzantine, française ou sicilienne sur son œuvre, Yeats mène la littérature anglo-irlandaise vers un dépassement de la tradition, en préservant son œuvre de l’esthétisme, en s’engageant et faisant face à la terrible beauté engendrée par le vrai autant qu’aux laideurs de cette même réalité.
En tant que poète Yeats est présenté à travers sa conviction profonde d’appartenir à une tradition distincte de la britannique et - sentiment qu’il partageait avec Joyce - de n’être « international » que dans la mesure où il était d’abord enraciné dans sa propre nation dont il se devait d’exprimer l’âme profonde.
Les textes de ce Cahier tentent d’analyser son œuvre de manière exhaustive, une œuvre qui se situe au point de rencontre du naturel et du surnaturel, de l’humain et du divin, du réel et de l’imaginaire, et cette confrontation a lieu dans les profondeurs du moi individuel. Yeats brise les cadres rigides de la psychologie du XIXe siècle qui faisait du moi un système clos tout entier justiciable de la raison : la nature et le surnaturel sont par lui remis en continuité
Ce Cahier dresse finalement un portrait du Yeats politique pour qui le nationalisme irlandais est le premier choix du poète et sous diverses formes celui de toute sa vie.
Numérisation réalisée avec le soutien du CNL.