4. Campo francés
Ce quatrième volet du Labyrinthe magique est une parenthèse au sein du cycle puisqu'il relate l'exode puis l'internement en France, en 1939 et 1940, des populations civiles et militaires restées fidèles à la République.
« En vingt-trois jours de traversée, de Casablanca à Veracruz, en septembre 1942, j'ai écrit Campo francés. {...} Les événements et les scènes sont authentiques et ce sont, je crois, les premiers mémoires écrits selon cette technique », relève Max Aub dans l'introduction à la première édition de Campo francés en 1965.
Technique qui mobilise toutes les ressources des médias (cinéma, journaux, radio) et son art des dialogues pour témoigner à chaud de la catastrophe vécue par le camp des vaincus à l'issue de la guerre civile espagnole.
« C'est en Espagne que les hommes ont appris qu'il est possible d'avoir raison et cependant souffrir la défaite.
Que la force peut vaincre l'esprit et qu'il y a des moments où le courage n'a pas de récompense.
C'est sans doute ce qui explique pourquoi tant d'hommes dans le monde considèrent le drame espagnol comme un drame personnel. »
Albert Camus