À Paris, directeur du Musée du cinéma l'auteur apprend brutalement l'iniquité de son licenciement. Dans un journal, tenu sur un mois, il relate cet avatar pour lui si subitement choquant. En préambule, du premier au trente et unième jour, «ce matin» plurivoque où il se «réveille encore» et exprime, à partir de cet événement personnel, considérations intimes et réflexions élargies à l'actualité du monde d'aujourd'hui.
«Donc, aujourd'hui je serai en forme, car tout le monde serait trop content de me voir la mine défaite. C'est drôle de les voir fuir. Personne n'est venu me voir dans mon bureau à la suite de l'annonce de mon licenciement. Une journée de porte close, je suis devenu un fantôme, l'homme invisible. Quel courage. Alors, je leur dis bonjour. On me répond, gêné.»