C'est là que j'ai vécu
En empruntant son titre à un poème de Baudelaire, C'est là que j'ai vécu n'a d'ambition que de s'inscrire dans un récit où le local affirme sa vocation universelle.
Le rapport que l'on entretient avec le lieu de son existence, une ville ici, se nourrit d'attraction comme de répulsion : comment se contenter d'être assigné à une quelconque résidence ?
Lionel Bourg revisite pourtant une cité qui lui colle à la peau, la maudirait-il parfois, amoureusement bien sûr. Presque trente ans après Fragments d'une ville fantôme, l'univers qu'il arpente désormais s'avère à la fois intime et chargé de présences qui n'ont rien d'anecdotiques. C'est qu'à Saint-Etienne comme ailleurs, même trivial, le réel épouse la plupart des songes.