La Vérité toute nue
Sortit un jour de son puits.
Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ;
Jeunes et vieux fuyaient sa vue.
La pauvre Vérité restait là morfondue,
Sans trouver un asile où pouvoir habiter.
A ses yeux vient se présenter
La Fable richement vêtue,
Portant plumes et diamants,
La plupart faux, mais très-brillants.
« Eh ! vous voilà ? bonjour, dit-elle :
Que faites-vous ici seule sur un chemin ?
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.