Cet essai peut se lire comme le récit politique du dernier quart de siècle, une fresque contemporaine au trait enlevé. Mais aussi comme une tentative d'explication du succès d'Emmanuel Macron. L'auteur va chercher vingt-cinq ans en arrière - à la chute de l'URSS en 1989 - les racines de l'implosion de nos champs politiques. On y voit le mythe révolutionnaire et les sociétés de lutte de classe être peu à peu remplacés par des groupes identitaires, territoriaux et religieux, et l'on assiste à la naissance d'une pensée écologique et mondialisée. En parallèle, la société industrielle mue en société numérique et collaborative. Le François Mitterrand de 1981 qui nationalisa une part de l'économie paraît très loin de l'Emmanuel Macron de 2017 qui veut mettre l'entreprise au coeur de la société. L'Europe pacifique et anticommuniste du premier est fort loin de l'Europe de combat du nouveau Président. Et pourtant, dans les deux cas, leurs personnalités font la différence et permettent d'écrire l'histoire. Mais dans notre société totalement connectée, va-t-on savoir refaire de la politique qui rassemble, y compris dans le débat, ou sommes-nous réduits à une démocratie de tweets et de followers ? Une interrogation lourde pour notre avenir.