Dans l'Europe déchirée par les conflits, la « ville libre » de Strasbourg s'efforce de la fin du XIVe au début du XVIIe siècle de se protéger. Ce sont des temps confus, troublés par d'incessantes querelles entre la Ville et l'évêque et par les prétentions des grandes puissances. Bourgeois, noblesse et chanoines, tour à tour alliés et rivaux, ne cessent de changer de parti
Au XVIe siècle, Strasbourg adhère à la Réforme : couvents et églises sont rasés, les religieux dispersés. Divers fléaux, inondations, épidémies, famines et crises économiques, la déstabilisent régulièrement. Mais quelques périodes de paix et de prospérité lui permettent de devenir au début du XVIIe siècle l'une des cités prestigieuses du Saint Empire romain.
En 1618, démarre une guerre qui va durer trente ans et dévaster une partie de l'Europe. La ville, tiraillée entre les camps catholique et protestant, entre Saint Empire et Royaume de France, joue la neutralité. En 1621, les terribles troupes du comte Mansfeld quittent l'Alsace. Les Strasbourgeois vont pouvoir à nouveau rêver à la paix.