Dans la lignée des moralistes classiques, ces chroniques entre
fiction et réalité, souvent humoristiques, nous invitent à une
réflexion sur le fil ténu qui relie les grands abus de Pouvoir
à nos comportements arrogants. Elles vont voir du côté de
l'intime, de l'infime, et montrent que l'obsession d'avoir raison,
l'incapacité d'écouter, la tendance à instrumentaliser l'autre sont
les formes élémentaires de la prise de pouvoir. Notre relation à
l'autre se joue dans les détails. C'est à ce niveau que commence
à se construire la démocratie. Notre travail oriente sa lampe (de
poche) sur ces petits glissements vers une barbarie qui n'a l'air de
rien mais enferme chacun d'entre nous dans une alternative sans
issue : la frustration ou la solitude.