Chronographies
« Instantanés de la mémoire, à peine sortis de la chambre noire du coeur, ces poèmes se désagrègent sous la lumière de la lecture. [...] On y retrouve l'inquiétante beauté de l'exil, des villes jetées aux vitres d'un train, l'effondrement de la falaise du passé et les déchirures du monde, des quais abandonnés, bref une "mémoire éclatée dans les cendres de l'aube". Loin de nous offrir, par leur densité alchimique, des ravissements esthétiques capables de tenir nos angoisses à distance, ces poèmes-événements nous attirent dans leur fragilité, sans exclure les puissances provisoires de la célébration et du regret, pour s'effacer, semblable aux esquisses énigmatiques que le givre trace parfois à l'aube sur nos vitres. »