Cet ouvrage constitue le deuxième volet de l'étude consacrée au cinéma sri lankais. Il définit et appréhende l'ethnicité sri lankaise à travers le prisme du cinéma. Dualiste dans son essence comme production artistique commercialisée, le cinéma contribue à creuser, au cours du XXe siècle, les écarts économiques et idéologiques entre les diverses ethnies du pays. Ayant été vécue comme une véritable domination, la participation des étrangers à la naissance du cinéma sri lankais, de 1896 à 1928, devait inévitablement conduire à la revendication d'un cinéma « indigène ». Armé d'une grammaire novatrice puisée dans le néo-réalisme italien et le genre documentaire, le cinéma cinghalais naît au moment de l'indépendance politique du pays, en 1948. Dès le départ, son objectif est de valoriser la culture cinghalaise bouddhiste.
Appuyée par de nombreux entretiens avec des cinéastes, des comédiens et des scénaristes sri lankais, dont certains appartiennent à l'ère pionnière du cinéma cinghalais, cette étude renouvelle les perspectives sur la genèse et sur l'évolution du cinéma au Sri Lanka.