À la décapante réflexion de Hannah Arendt et de
Melanie Klein, Colette ajoute une autre expérience
qui est aussi un visage du XXe siècle. Contre les frustrations
de sa vie intime, contre les épreuves que
lui imposent la réalité sociale et la guerre, l'écrivain
célèbre le plaisir de vivre qui est, pour elle, et sans
distinction, un plaisir des sens et du mot juste.
Soeur solaire de l'hystérique freudienne, elle impose
cependant une parole féminine désinhibée qui se
plaît à formuler ses plaisirs sans pour autant en
dénier les douleurs. Vagabonde ou entravée, libre,
cruelle ou amoureuse, elle nous transmet, dans cet
hymne à la jouissance, un «alphabet nouveau» qui
écrit la chair du monde.
Cet ouvrage fait suite, dans la même collection, à
Le génie féminin tome 1 : Hannah Arendt (n° 432),
tome 2 : Melanie Klein (n° 433).