Depuis la parution de Voiles en 1998, qui a réuni dans un même ouvrage Savoir d'Hélène Cixous et Un ver à soir de Jacques Derrida, donnant ainsi lieu à une première contresignature explicite entre l'écrivain et le philosophe, de multiples entrecroisements se sont produits entre leurs oeuvres.
Au-delà d'un simple repérage thématique et formel, cet essai interroge ce qui fait événement d'écriture et de pensée entre ces deux oeuvres appelée par la «Toute-puissance-autre » de la littérature. À partir des textes qui témoignent des nombreux échanges entre Derrida et Cixous, deux lecteurs se lisant l'un l'autre, on suit ici à la trace quelques-uns des traits les plus caractéristiques et singuliers de chaque lecteur/lectrice, de « Fourmis » à Genèses, généalogies, genres et le génie, en passant par H.C. pour la vie, c'est à dire..., du côté de Derrida, et par le Portrait de Jacques Derrida en Jeune Saint Juif, Insister. À Jacques Derrida et Hyperrêve, du côté de Cixous. Le second volume, Comme en rêve..., est pour sa part consacré aux oneirographies de Jacques Derrida et d'Hélène Cixous. Dans ces scènes d'hyperculture, les grandes questions du rêve, de la puissance de la fiction et du phantasme, de même que le débat autour de « la vie la mort » se trouvent constamment convoqués et relancés.