Contes de Noël de Provence
Lorsque Alphonse Daudet, « monté » à Paris où il tente de percer dans le monde des lettres, rencontre Frédéric Mistral, c'est le début d'une amitié qui durera quarante ans ; en témoigne une abondante correspondance.
Paul Arène, autre fils de Provence parti à l'assaut de la capitale, journaliste, écrivain, collabore activement avec Daudet, notamment dans la rédaction des Lettres de mon moulin ; un travail si commun que l'on attribue certains de ces textes dans leur totalité à Paul Arène.
Amis, collaborateurs et poètes, le chemin de ces trois écrivains hors pair ne pouvaient que ce croiser tout au long de leur vie et de leur oeuvre.
Alphonse Daudet, ce « petit chose » qui fuit vers le sud cette bohème artistique qui lui vaut des problèmes de santé, Frédéric Mistral, le poète qui rendit à la chantante langue provençale toutes ses lettres de noblesse, Paul Arène - qui s'est baptisé lui-même Jean des Figues -, l'élève de Mistral ; tous ont chanté, à leur manière, la fête de Noël qui, en Provence, pays des bergers, prend une couleur particulière.
Ces trois textes témoignent de l'attachement de ces grands noms de la littérature aux traditions naïves et colorées qui accompagnent ce temps de joie et d'espérance.