Le talent ne se maquille pas, l'amour non plus...
Lisa développe une gamme de soins pour une marque de luxe basée à Milan. Elle est l'exemple même de la jeune femme active dévouée à sa carrière jusqu'au jour où tout bascule. Sa promotion est attribuée à son rival, Gabriele Dante Visconti (un Italien au prénom d'ange mais au tempérament diabolique), et son père vient de mourir. Lors des funérailles à Paris, Lisa revoit son premier amour, Clément, qui la raccompagne en Italie. C'est alors une Lisa 2.0 qui se rend sur le champ de bataille. C'en est fini du tailleur et de sa timidité ! Mais aveuglée par l'ambition, ne risque-t-elle pas de laisser passer l'homme qu'elle désire depuis toujours ?
Mot de l'éditeur :
Décrivant avec piquant, parfois avec humour, le milieu impitoyable de la mode et de la beauté, Marion Olharan s'inscrit dans la droite lignée de Lauren Weisberger. Ayant travaillé pour une grande marque de cosmétiques que toutes les femmes connaissent, Marion prend plaisir à nous dépeindre un envers du décor moins glamour. Mais elle n'oublie pas pour autant la romance qui nourrit ses nombreuses lectures, et imagine sur le papier le Prince charmant du xxie siècle. Si vous rêvez d'évasion, de glamour et de romantisme, Coup de blush à Milan vous fera découvrir les couleurs de l'Italie et vous donnera envie de tomber amoureux.
Extrait :
« C'est Gabriele Dante Visconti qui me remplacera. Je ne doute pas que vous saurez lui réserver l'accueil qu'il mérite.
J'aurais vraiment dû lui mettre ce coup de genou là où je pense. Dans les couilles ! Voilà c'est dit !
La rage m'aveugle et j'ai l'impression d'être plongée dans un bain d'acide, la voix de Diane me parvenant de très loin tandis qu'elle vante les mérites de Gabriele et explique les modalités du changement de direction. Je ne réagis même pas quand elle conclut en disant que les annonces de promotions sont terminées.
Terminées.
Je souris de façon mécanique à mon équipe qui n'ose me regarder dans les yeux et me dirige tel un automate vers les toilettes. Pas mon bureau, ce serait suspicieux de le fermer à clé. Les toilettes. Se cacher dans les toilettes. Mes chaussures me font mal, j'ai l'impression que mon pantalon est trop serré et mon chemisier m'étouffe. Alors que j'atteins enfin le seuil de mon refuge, une main se pose sur mon épaule et m'arrête.
Lisa, ça va ?
Gabriele me toise, un sourire aux lèvres, ses doigts effleurant ma clavicule. Il n'attend pas que je réagisse et ajoute :
J'ai hâte qu'on travaille ensemble. Diane m'a touché un mot de ton projet. On va pouvoir développer ça. L'idée m'a l'air pas mal du tout.
Quel culot !
Je dois avoir du mal à maîtriser mon expression, car je vois son sourire vaciller et son regard s'assombrir. Je hoche la tête avant de lâcher avec hargne :
Oui, je serais ravie de te confier le projet sur lequel j'ai travaillé nuit et jour pendant un an. Tu m'autorises à faire une pause avant ou tu as besoin que je te serve un café ?»
© Bragelonne 2017